Messe des familles

14 juin 2021

Dimanche c’était la messe des familles et Soraya faisait sa « profession de foi ».

Edito du Père Doumas à ce sujet :

Il est bon de redire d’où cela vient et ce que cela signifie. Jusqu’au Concile de Trente, l’Eglisen’a pas organisé la catéchèse des enfants. Jusque-là l’accès à l’eucharistie était pour eux assez anarchique et l’initiation très lacunaire. Cependant les réformes du Concile de Tente ont été longues à se mettre en place. Pour la catéchèse des enfants : « le catéchisme », il a fallu attendre le milieu du XVIIe siècle. Le catéchisme préparait à la première communion. C’était le but, l’objectif : que les enfants communient en connaissant les fondements de la foi chrétienne. Tout au long des XVIIIe et XIXe siècles les choses se structurèrent et cela pénétra profondément les mentalités. La « communion », c’était le plus beau jour de la vie ! Avec ce dispositif les enfants communiaient vers 11/12 ans. Ordinairement, ils étaient confirmés l’année qui précédait la communion. Mais parfois plus tôt ou plus tard. Au début du XXe siècle le Pape Pie X, estimant que les petits français communiaient trop tard, imposa une réforme, à laquelle le clergé résista, mais qui, progressivement, se mit en place. On créa une première communion très précoce, vers l’âge de 7 ans. Mais par ailleurs on maintint l’organisation catéchétique en place et la « communion » résista en devenant la « communion solennelle ». On disait la « grande communion ». Jusqu’aux lendemains de la deuxième guerre mondiale, on en resta là. Mais, inexorablement, les choses évoluèrent. La première communion (la « petite » !) monta dans les âges et s’installa dans le parcours catéchétique. Aujourd’hui, généralement, la catéchèse commence avec le CE2 et comme l’on veut deux années de catéchèse avant la communion les enfants communient à la fin de leur CM1. D’autre part, la « communion solennelle », qui n’était plus une « première » communion, devint la « profession de foi ». Une nouvelle thématique se mit en place. L’aube, qui s’imposa aussi bien aux filles qu’aux garçons, souligne la référence au baptême : la profession de foi - la célébration qui achève le parcours catéchétique - n’est pas en référence à l’eucharistie, mais au baptême. On renouvelle les promesses de son baptême. Elle est en contraposition à la Confirmation : à la confirmation, le Seigneur me confirme dans mon baptême, à la profession de foi, je confirme mon baptême. C’est ce qu’a vécu dimanche Soraya.