L’église de Courthézon n’est pas la cathédrale de Chartres, mais elle a son intérêt  ! Nous vous invitons à la découvrir.

Elle est de construction romane, du pur roman provençal, aux lignes sobres et bien lisibles. L’originalité est que le chevet, qui était, comme il se doit, à l’est, s’est effondré  ; on en voit très clairement les traces sur le mur extérieur, et a été reconstruit à l’ouest. Cela donne un bel espace avec boiseries et vitraux de qualité. Le dispositif liturgique le met en valeur : autel, ambon, pupitre et, aussi, le décor floral. Au cours des siècles, on a ajouté des chapelles latérales et l’entrée, qui était au sud, comme souvent en Provence, a été déplacée à l’est, à l’emplacement de l’ancien chevet. Par ailleurs, on a ajouté une galerie, imitant celle de la cathédrale Notre-Dame des doms.

Le mobilier, fait de décors peints, de statues et de tableaux, comprend deux œuvres très intéressantes : une représentation de la Cène, particulièrement originale et riche de détails historiques et symboliques, et un Noli me tangere, la scène où Jésus ressuscité dit à Marie-Madeleine : «  Ne me retiens pas  !  »

Cependant c’est l’orgue qui retient véritablement l’attention. C’est un instrument de l’époque romantique, de très bonne facture. Construit par la Maison Théodore Puget, père et fils de Toulouse en 1875, il est composé de 18 jeux. Classé Monument Historique, il accueille des concertistes qui en apprécient l’exceptionnelle sonorité. Nous avons la chance d’avoir tous les dimanches une organiste, mais nous cherchons des pistes nouvelles pour des concerts.

Le projet est que se constitue une équipe du patrimoine, qui aura la charge de rédiger une présentation de ce patrimoine, saura promouvoir l’orgue et, aussi, reconstituer un inventaire de tous les objets.