Les cloches sonnent de nouveau

14 mai 2019

Edito : les cloches sonnent !

Samedi dernier nous avons « inauguré » le clocher. J’ai fait l’accueil et puis monsieur Rochebonne, le maire de Courthézon, et monsieur Biscarat, le représentant du Conseil régional, ont souligné dans leurs discours l’importance du patrimoine. Il importe que nous transmettions aux générations futures ce que nous avons reçu de nos pères. C’est vrai pour tout bâtiment, pour les remparts comme pour l’église. Cependant, le clocher est un symbole très particulier.

Nous sonnerons les cloches aux moments importants : pour les messes, les baptêmes, les mariages, les obsèques. Mais, il y a une sonnerie très particulière, celle de l’Angélus. Il convient de rappeler sa signification et son déroulement.

« Angelus » est le premier mot de la formule latine : « Angelus Domini nuntiavit Mariae : l’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie. »

L’angélus est une prière qui rappelle l’incarnation du Sauveur, récitée trois fois par jour le matin, à midi et le soir. L’angélus se sonne par trois séries de trois tintements suivies d’une volée.

Il y a d’abord : « L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie » suivi du répons : « Et elle conçut du Saint Esprit ». Suivi d’un Je vous salue Marie. Puis : « Voici la servante du Seigneur » suivi du répons : « Qu’il me soit fait selon ta parole. » Suivi d’un Je vous salue Marie. Enfin : « Et le Verbe s’est fait chair » suivi du répons : « Et il a habité parmi nous. » Suivi d’un Je vous salue Marie. Le tout est conclu par l’oraison : « Prions. Daigne, Seigneur, répandre ta grâce dans nos coeurs afin qu’ayant connu par la voix de l’Ange l’incarnation de ton Fils Jésus Christ nous puissions parvenir par sa Passion et par sa Croix à la gloire de la Résurrection ». Amen.

La mise en place de l’Angélus tel que nous le connaissons s’étale sur plusieurs siècle, mais c’est le pape Jean XXII, pape résidant en Avignon, qui en 1318 en a été le promoteur décisif. Notons que l’Angélus est remplacé pendant le temps pascal par le Regina caeli.

Historique de la restauration du clocher.

En 2017, suite à des problèmes récurrents de fuites dans les toitures, la mairie de Courthézon a procédé à des travaux d’urgence puis à la restauration des couvertures très dégradées, autant la toiture en lauzes de la nef que les toitures en tuiles des chapelles latérales. La mise en place de l’échafaudage sur le clocher a permis de constater le diagnostic très préoccupant de la maçonnerie et de la couverture : le caniveau en couverture fuit et laisse pénétrer l’eau dans les maçonneries qui n’ont plus de mortier. Le phénomène s’est aggravé avec la végétation qui a prolifèré par l’humidité présente.
Les éléments en saillie (gargouilles, culots de voutes, …) peuvent tomber sans prévenir.

Pour la sécurité des personnes et pour sauvegarder l’ensemble des éléments existants de cet édifice classé monument historique, la municipalité a décidé d’engager ces travaux de restauration du clocher.

Une restauration en conservation
L’état sanitaire du clocher était très préoccupant. L’érosion des pierres active ont conduit à l’effacement progressif de l’architecture. Les mesures conservatoires ont permis d’assurer la sécurité du public. L’objectif de ces travaux est de conserver la matière ancienne au maximum. Seules les pierres les plus dégradées et présentant un risque pour la structure du clocher sont remplacées. Les pierres conservées sont consolidées et reminéralisées pour recréer une épaisseur de calcin.
Pour protéger efficacement les parements, des couvertines sur les parties saillantes sont créées afin de limiter les dégradations liées à l’eau : sur le parapet, les corniches et les frontons des baies. Pour pérenniser la restauration, il sera ajouté des grilles derrière les baies des cloches afin d’empêcher le nichage de volatiles, et de faciliter et sécuriser les accès pour la maintenance de la couverture et du cheneau.
La restauration permettra donc un bon compromis entre la sauvegarde de l’édifice, l’arrêt de son érosion et la conservation de la matière ancienne.
Afin d’harmoniser ce patrimoine exceptionnel, un éclairage du clocher sera mis en place par le syndicat d’électrification vauclusien.