Jeudi de l’Ascension

24 mai 2019

Pas de messe anticipée pour l’Ascension.

Le jeudi de l’Ascension : Onction des malades

Le jeudi 30 mai, nous célèbrerons l’Ascension du Seigneur. C’est la date traditionnelle pour la célébration de l’onction des malades au cours de la messe.
Longtemps, on a parlé de l’extrême onction. Elle était, effectivement, « extrême », très proche de la mort. Tout l’art était qu’elle soit juste avant, et pas après ! C’était une déviation de la tradition. D’autres sacrements, dans le passé, avaient connu le même sort. En particulier le baptême. Dans l’Antiquité, souvent, on attendait la mort pour le recevoir. C’est ainsi que l’empereur « chrétien », Constantin, l’a reçu. A vrai dire, les Pères de l’Eglise combattaient cette pratique. On a des textes de Jean Chrysostome, très critiques et d’une virulente ironie. Mais, un peu plus tard, en Occident saint Césaire, évêque d’Arles sur la première moitié du VIe siècle s’opposera, de la même manière, au report de l’entrée en pénitence.
L’onction des malades est pour les malades. Elle vise à un soutien et à un réconfort et du corps et de l’âme. Il est particulièrement significatif de la recevoir à l’occasion d’une opération chirurgicale. En tout cas, lorsque l’on est confronté à une sérieuse dégradation de son état de santé. On ne reçoit pas l’onction à l’occasion d’un rhume de cerveau ! Il y a fondamentalement l’expérience de notre fragilité humaine. Dieu vient à notre secours. Combien de fois dans l’évangile Jésus s’est-il approché d’un malade ou s’est-il laissé approcher par un malade ? Combien de fois n’a-t-il pas dit : « Va, ta foi t’a sauvé ! »
L’onction sera reçue dans la messe entre le Credo et la Prière universelle. La profession de foi introduit et la prière conclut. Bien entendu, c’est le prêtre qui se déplace et va vers les personnes qui restent assises. Il ne faut pas que cela soit improvisé. Ce n’est pas au moment où l’on entre dans l’église que l’on décide de recevoir l’onction ! Il faut s’inscrire. Soit à la permanence soit à l’église. Il faut, impérativement, le nom et le prénom. C’est ainsi que chaque malade aura sa place réservée.
Assez fréquemment je donne l’onction à la maison de retraite. Ce sont les familles qui le demandent. C’est une très bonne initiative. Simplement il faut éviter d’attendre à l’excès. Il vaut mieux anticiper !
Et ainsi on célèbre dans de bonnes conditions.
Il est bon, alors, que la personne communie.