Confinement : jour 17

18 novembre 2020

Mercredi 18 novembre. Confinement- Jour 17.

Lire l’évangile de saint Luc 19, 11-28.

En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.” Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.” Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. Le premier se présenta et dit : Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.” Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.” À celui-là encore, le roi dit : Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.” Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.” Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ; alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus ! – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Le texte des « mines », que nous lisons aujourd’hui, est une reprise de la parabole des « talents ». C’est parfaitement clair, les mêmes phrases reviennent. Mais le texte initial est littéralement déformé. Un trait majeur de la parabole des talents est que celui qui reçoit cinq talents en fait produire cinq autres, que celui qui en reçoit deux en fait produire deux autres et, en sous-entendu, que celui qui a reçu un talent devrait en produire un autre. Ici, tous reçoivent une seule mine et le premier la multiplie par dix, le second par cinq. Et, curieusement il y a dix serviteurs, mais trois seulement interviennent. Par ailleurs, cette parabole des mines est insérée dans un contexte très politique. En effet, ce « noble » qui va dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et qui revient roi est, manifestement, à l’image d’Hérode le grand et des membres de sa famille qui ont régné sur le pays après lui. Tous avec la même cruauté. On reste très perplexe devant une telle transformation. En fait, on a le sentiment que la parabole des talents, qui est d’une grande profondeur, sert ici à déstabiliser les auditeurs de Jésus. Et, de fait, Luc précise le contexte : « Jésus était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. Voici donc ce que Jésus dit : …. »

Prier le psaume 150.

Le psaume 150 clôture le psautier par la louange. Nous n’allons, sans doute pas, jouer sur la harpe ou la cithare, mais nous pouvons louer le Seigneur dans notre cœur ou, peut-être, à haite voix en chantant !

Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers !

Louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance ;
louez-le pour ses actions éclatantes, louez-le selon sa grandeur !

Louez-le en sonnant du cor, louez-le sur la harpe et la cithare ;
louez-le par les cordes et les flûtes, louez-le par la danse et le tambour !

Louez-le par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant chante louange au Seigneur !