Message du père Doumas

21 mars 2020

Chers tous !

Séparés du fait du confinement, nous sommes unis dans la communion au Seigneur. Chacun est sur son île, mais il y a là une parabole : les îles sont séparées les unes des autres, mais par en-dessous, par le profond, elles sont toutes reliées au fond de la mer, qui est le Seigneur, et donc entre elles.

Depuis samedi, où le premier ministre a annoncé qu’il n’y aurait pas de célébrations religieuses le lendemain, je suis confiné à Roquemaure. Tous ceux qui m’ont écrit ou téléphoné m’ont recommandé une application très stricte de ce confinement. J’obéis. Je jardine, je fais du rangement, je travaille intellectuellement et je prie. Mais, je crains que la durée de ce confinement soit long et que cela devienne psychologiquement très pénible. Car, nous ne sommes pas faits pour cela, nous sommes des êtres sociaux. Et, déjà, les paroissiens me manquent. Vous me manquez !

Il est probable que nous ne pourrons pas célébrer la vigile pascale. Il faudra reporter, sans doute, le baptême de Julie. Elle est en marche depuis juillet 2018 ! Cependant, il sera possible d’organiser une vigile de Pentecôte et d’y célébrer son baptême. La décision n’est pas prise et je voudrais avoir votre avis. Bien sûr on ne pourra pas faire le feu nouveau, mais on pourra donner à cette célébration une belle ampleur. A vous de me dire !

Ce confinement est un combat. Car, cela ne va pas de soi. En plus de quarante ans de travail pastoral, c’est la première fois que je suis au chômage technique ! Et je ne sais pas s’il y a des indemnités. En tout état de cause, elles seraient indexés sur l’éternité et, comme disait Coluche, l’éternité, c’est long surtout sur la fin ! Espérons que la fin du confinement ne s’éternise pas !

Après ce petit clin d’oeil, je vous invite à lire les deux textes joints. Il y a, d’une part, une présentation des deux lectures et du psaume, comme je procède ordinairement le dimanche à la messe, et, d’autre part, un commentaire du chapitre 9 de l’évangile de saint Jean, qui est l’évangile de ce quatrième dimanche. C’est une reprise de nos rencontres du mercredi. Nous sommes privés de l’Eucharistie, mais pas de la Parole de Dieu, qui nous est donnée. Selon l’image biblique, elle est la rosée du matin, qui humecte les plantes et leur fait porter fruit. Elle est, aussi, le pain : « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».

Un dernier mot. Il serait bon que la personne en charge de la prière universelle ce dimanche la rédige et l’envoie à Chantal pour diffusion. Chantal est notre grande communicante en ces temps difficiles. Allez sur le site !

Dans la communion de Jésus. Père Régis.