Editorial du curé

7 février 2021

Il y a, depuis le début de l’année, un grand nombre d’obsèques. C’est l’occasion pour décrire comment cela s’organise ici à Courthézon.

Les familles en deuil prennent d’abord contact avec une entreprise de Pompes funèbres, qui me joint et l’on ajuste le jour et l’heure de la célébration. On me transmet les coordonnées de la famille et je téléphone pour un rendez-vous au presbytère.

Après avoir pris soin des présentations : il est important de savoir à qui l’on parle ! j’invite la famille à parler du départ du défunt. C’est un moment très important, où l’empathie doit être forte et il convient de valoriser l’accompagnement réalisé par les proches. Puis, je distribue un feuillet qui décrit la célébration et un autre avec les textes bibliques. On choisit d’abord la musique d’entrée. Très souvent c’est de la musique d’orgue, mais d’autres choix sont possibles : flûte de pan, grégorien ou, même musique provençale. Il faut éviter sur l’entrée une chanson. Mais il est possible d’en associer une à l’hommage. Il est capital que l’Eglise soit accueillante aux demandes des familles !

Par l’hommage le célébrant évoque la vie et la personnalité du défunt et invite l’assemblée à se souvenir. Associée à l’hommage, qui dit la vie accomplie sur la terre, il y a le geste de la lumière, qui dit l’entrée dans la vie en Dieu.

Après la demande de pardon et l’oraison qui ouvre sur la Parole de Dieu, il y a trois lectures : une première lecture, souvent lue par une personne de la famille, le psaume, dont on chante le refrain et l’évangile, lu par le célébrant. Tout cela est introduit, puis commenté et l’on reste assis. Il n’y a pas de chant de l’alléluia. Tout cela dans une intention pédagogique. Nos assemblées d’obsèques sont, en effet, des assemblées où il y a peu de pratiquants réguliers.

Vient, ensuite, l’Adieu. Il est introduit par une prière d’intercession. A l’appel du célébrant, toute l’assemblée dit : « Seigneur, accueille le (la) dans ta maison. » Puis, ce sont les deux gestes de l’eau et de l’encens. Le geste d’eau est fait avec une branche d’olivier et le plus souvent la famille s’y associe. Puis, il y a le beau poème « Sur le seuil de ta maison ». C’est un moment important, car on s’adresse directement au défunt.

Souvent, mais pas toujours, vient, alors, l’adieu familial. Un ou plusieurs proches s’adressent au défunt. C’est toujours très beau ! Puis la célébration s’achève par le Notre Père et une oraison. Pour la sortie, généralement, on prend l’Aue Maria. Une quête est faite à la sortie pour la célébration de messes. Par ailleurs, la famille verse un « casuel » pour le diocèse. C’est un don, et non le versement d’une prestation ! Quand l’épidémie sera terminée, je reprendrai l’accompagnement au cimetière.