« Catéchèse des enfants »

1er octobre 2020

Editorial : Catéchèse des enfants.

Ce sont depuis des années, et à l’échelle de la France entière, des chiffres très alarmants, ceux des enfants catéchisés. On a atteint le point où l’inertie et l’inconscience des parents font qu’aujourd’hui, en France, bien plus d’enfants sont initiés à l’islam qu’à la foi chrétienne. Il ne s’agit pas d’accuser les musulmans de transmettent leur foi. Mais interrogeons-nous sur nos inconséquences !

Dans le passé, tout le monde était baptisé et tout le monde allait au catéchisme. Dans ma classe, à l’école publique de Roquemaure, il y avait un seul enfant qui n’allait, le jeudi, ni au catéchisme, ni au patronage. Bien sûr, ce modèle était critiquable. Il fabriquait une foi « sociologique ». Mais, aujourd’hui, alors que le nombre de baptêmes a beaucoup diminué un très grand nombre d’enfants baptisés ne vont pas au catéchisme.

Il y a là un problème très grave. Le catéchisme conduit à l’eucharistie. On peut dire que lors de sa création, au XVIe siècle, à la suite du concile de Trente, il a été inventé pour cela. Jusqu’à ce que le Pape Pie X rajeunisse la première communion, au début du XXe siècle, c’était très clair - maintenant moins, avec une première communion, en deuxième année de catéchisme, et donc, généralement en CM1. Mais, toutes les célébrations de baptême s’achèvent à l’autel, où il est très clairement signifié que le baptême est une invitation à l’eucharistie. J’y insiste fortement à chaque célébration et c’est une affirmation essentielle dans la préparation. Il faut le dire et le redire : être baptisé sans aller à l’eucharistie est une totale inconséquence. C’est, littéralement, un refus de l’invitation du Seigneur. Quand une personne refuse une invitation à un repas, c’est toujours très mal vécu. Il devrait en être ainsi pour le Repas du Seigneur.

Le Covid a encore aggravé les choses. Je vous invite à interpeler les parents qui ont baptisé leurs enfants et à leur dire : « Si tu l’as baptisé(e), tu dois lui donner les moyens de comprendre pourquoi il (elle) est baptisé(e). Inscris-le, inscris-la au KT ! ».